Dalila AwadaL?auteure est ?tudiante en sociologie ? l?UQAM. La tol?rance. Par quel bout on prend ?a? Par quelle sacrosainte ?objectivit?? on aborde ce sujet? Je n?en ai pas la moindre id?e, alors je veux partager une petite bribe de bagage personnel avec vous. Mais, je vous avertis tout de suite, ...
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Lire la suiteRentr
Tout à l’heure, elle a préféré qu’on ne l’accompagne pas dans la cour de récréation.
C’est assez logique : elle revient en
territoire connu, c’est sa dernière année d’école, celle d’avant le grand saut
dans l’inconnu, celle où elle fait enfin partie des grands avant de redevenir
une petite nouvelle.
La rentrée, c’est toujours pareil et c’est toujours différent. Ou alors,
c’est nous qui changeons et c’est cette récurrence des cycles de vie qui nous
informe que la grande horloge continue de tourner inexorablement vers l’heure
de la sortie.
J’ai eu mon content de petits matins de septembre frisquet, de platanes
jaunissants, de cette formidable impatience de devoir tout recommencer tout en
sachant que ce sera totalement différent.
J’ai toujours aimé ces derniers jours d’été, où la chaleur se fait moins mordante, mais où le ciel est d’un bleu implacable. J’ai toujours, en même temps, regretté ce moment de l’année où je remarque à de petits signes que les jours sont nettement plus courts. J’aime le rythme de l’été, ces matins à peine frais où l’on est réveillé de bonne heure par la lumière du jour et on l’on étire les soirées dans un crépuscule lent et paresseux, à l’ombre des étoiles pâles. Mais j’aimais aussi, en même temps, cette sorte de retour à la vie, à frénésie du troupeau, à la nécessité du temps, tout en rejetant formellement la dictature de l’horloge. Je crois que j’aurais voulu vivre toute l’année des journées de juillet avec les couleurs et les sons de septembre, juste pour en avoir un peu plus, un peu plus longtemps.
Quand j’étais gosse, les vacances me faisaient un peu suer. Non pas que je
n’aimais pas retrouver mon père et nos amis communs ou que je n’appréciais
pleinement la rupture des rythmes, le changement de décor, d’activités, de
socialité et l’exquis sentiment d’étrangeté à moi-même que cela me procurait,
mais en même temps, je trouvais trop long ce temps hors du temps, hors de la
vraie vie, celle des copains, du quotidien parfois ennuyeux, et de
l’apprentissage, de ces connaissances que l’école ne distribuait pourtant
qu’avec une parcimonie mesquine.
Après le 15 aout, déjà, j’avais envie d’ombre, de papier neuf et craquant et de
l’odeur follement enivrante des manuels scolaires fraichement sortis de la
presse. Que je sois parachutée dans une école où je ne connaissais rien ni
personne — ce qui m’est arrivé bien souvent — ou que je retourne en terrain
conquis, auprès de ces amis que j’aurais tant voulu garder toute ma vie, je
finissais toujours par crever d’impatience de replonger dans le carcan rigide
et rassurant de l’Éducation nationale, ne serait-ce que parce que là, j’avais
enfin des règles à enfreindre et d’autres à inventer.
Je ne me souviens pas d’un temps où je n’ai pas aimé profondément ce lieu où l’on détient pourtant tant d’enfants contre leur gré. Je crois que j’ai même dû aimer l’effroi du premier plongeon dans l’inconnu, de la première séparation, de cette promesse de conquête d’une nouvelle autonomie, de découverte d’un nouveau monde, de nouveaux visages, de nouvelles sensations. J’ai toujours aimé la manière dont le piaillement aigu des enfants rebondit sous le préau, les jours de crachin, le grondement rocailleux des pieds de chaises que l’on traine sur le parquet balafré par les générations, la pluie mate des semelles de basket dans les escaliers, le murmure des files d’attente dans les couloirs, les hurlements de délivrance lors de la dernière sonnerie du soir, la cacophonie indigeste et métallique de la cantine aux heures de pointe, les chuchotements sous la couette, le soir, après l’extinction des feux, le bourdonnement du silence pendant les interros, tout ce brouhaha de la vie en collectivité.
La gosse m’a l’air bien moins émotive en ce premier jour de sa
dernière année d’écolière. Envie de voir les potes, certes, de raconter nos
petites aventures de l’été, mais pas de réelle impatience, plutôt une sorte de
volonté contrôlée de vivre le moment, juste le moment.
Elle n’avait pas besoin du rituel du premier jour, un peu comme si elle
l’économisait pour le grand saut dans le monde de l’année prochaine.
Je la regarde traverser les mêmes instants que ceux par lesquels je suis
passée. C’est la même chose, mais c’est définitivement différent. Chaque moment
est complètement différent parce que c’est un peu comme si, aujourd’hui, je le
revivais, mais de l’autre côté du miroir.
Qu?est-ce que l??nergie!!!
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Alexandre Latsa Le 15 juillet, les habitants de la ville de Pougatchev (une petite ville proche de Saratov, ? 1.100 km au sud-ouest de Moscou) ont?manifest??pour protester contre l’assassinat d’un ancien parachutiste mortellement bless? d’un coup de couteau lors d’une bagarre avec un adolescent de 16 ans originaire du Caucase. ...
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Lire la suite? l?heure o? les grands fauves vont boire
Conversation au coin du zinc un soir d’été ou comment prendre le pouls d’un monde à la con.
Cela faisait un bail que je n’avais pas
croisé Juju. Il faut dire que je ne fréquente pas tant que cela les abreuvoirs du bled, mais
pendant que l’été resserre enfin son étreinte de feu sur la cambrousse, j’ai eu
envie de me faire une petite mousse en terrasse.
— Comment va ?
— Pff, je viens de me faire lourder de mon taf !
— Arf, raconte, c’était quoi ?
Juju a toujours été comme ça, pas spécialement une grande gueule, mais quand même. Le genre de gars qui vit comme il en a envie et qui dit toujours strictement ce qu’il pense, même et surtout, si ça défrise les poils de cul de son interlocuteur. Il est parti, un moment, faire le tour d’Europe dans une camionnette de bric et de broc. Il voulait apprendre le métier, il l’a fait comme un compagnonnage, mais sans toutes les conneries qui vont avec et qui l’auraient fait chier : ni Dieu ni maitre. Un foutu anar libertaire, voilà ce qu’il est.
— Je suis sur le chantier de la médiathèque de l’autre bled.
— Ha bon, ils font une médiathèque ?
— Ouais, un gros caprice d’élu à 2 barres, le truc qui va servir à trois papys, qui va tomber en ruine dans 10 ans tellement que c’est mal branlé et qui va laisser une jolie petite dette à tous les habitants. Mais l’autre con aura son nom sur la plaque, et c’est tout ce qui compte, non ?
— Mais c’est bien, une médiathèque, non ?
— Oui, j’aime lire, j’ai rien contre, mais pour 10 fois moins cher, on pouvait faire un truc plus modeste, plus fonctionnel, plus en phase avec les besoins des gens et financer d’autres trucs qui sont toujours remis à plus tard et donc à jamais.
— Genre ?
— Tu savais que depuis La Libération, il n’y avait pratiquement pas une thune d’investie dans la réfection des écoles, que le lycée du bled, c’est un casernement nazi ?
— Non
— Ben voilà, on a les priorités qu’on peut, hein ! Des médiathèques
vides, des fontaines pour faire joli... du pognon, y en a plein les caisses,
plein. Pour les crèches, pour les vieux, pour les écoles, y a jamais de pognon.
Mais pour la frime, t’inquiètes, il y en a des matelas comme ça... et je ne te
raconte pas tout.
Là, les gars viennent sur le chantier tous les 36 du mois... je ne te parle
même pas de la manière dont ils ont signé les plans, vite fait bien fait, juste
pour boucler à temps pour chopper un financement européen... du coup, ils
viennent et à chaque fois, on a le droit au caprice du jour : « on
pourrait pas mettre plutôt ce revêtement par terre ou éclairer toutes les
marches, une par une ? ». Le mec, il y connait rien, mais il a vu la
même chose dans la mairie d’un copain, alors il veut pareil. « Ben non, ce
n’est pas possible, parce que le carreleur a fini depuis un mois, que les
peintres viennent de terminer et qu’il faudrait tout péter pour tirer du câble
même pas prévu sur les plans. — Ce n’est pas grave, on peut payer des
suppléments. — Ce chantier a déjà trois mois de retard, ce revêtement vieillit
très mal et pour trois marches, je ne vois pas l’intérêt de tout
refaire. » Alors, les gars, je les fais chier. Mais c’est mon boulot. Et
ça m’énerve leurs caprices de gosses.
— C’est pour ça que tu t’es fait jeter ?
— Non, c’était pour le caprice de trop, mais c’est tout comme. L’autre jour, les revoilà, la brochette d’élus qui se pavanent, les conseillers de mes deux, tout l’aréopage. Déjà, la fois d’avant, ils m’avaient pété les couilles avec une idée de volets roulants électriques qu’ils ont sortis du nulle part.
— C’est pas grave.
— Toi, on voit que tu n’es pas du métier. Parce que tu vois, les volets roulants, c’est pas du wifi. Tu colles pas un bouton sur le mur et hop, tout descend par magie. Faut du câble, faut intégrer les caissons dans le bâti, bref, c’est typiquement le genre de truc auquel il faut penser bien avant la pose du placo, pas quand les peintres sont en train de bosser. Là aussi, faut tout péter et tout refaire, faut rallonger du pognon alors qu’il y en a déjà trop dans ce merdier et puis c’est n’importe quoi, fallait y penser au départ. Bref, le gus, il est frustré, il veut des volets, alors il appelle un type qui lui fait un système avec des clayettes en bois et tout. Je dis au mec : « on va juste en poser un pour voir ce que ça donne. » À la fin de la journée, c’était remballé, personne dans la boite ne comprenait comment ça marchait. Nous, on y arrivait, mais c’est parce qu’on s’était tapé les 6 pages du mode d’emploi.
— Ah ben cool, il ne restait plus qu’à facturer deux jours de formation volet au personnel !
— Oui, c’est vrai, après tout, ce n’est que le fric du contribuable. Je sais, c’est mon gagne-pain, je donne l’impression de cracher dans la soupe. Mais tu vois, j’oublie jamais que je suis aussi un citoyen et forcément, tout ce gaspillage, ça me fait chier. On pourrait tellement faire de choses plus utiles.
— Mais ce n’est pas l’affaire des volets qui a foutu la merde, c’est ça ?
— Non, pas plus que tout le reste. Moi, ça fait des mois que je me dis qu’on aurait pu vraiment faire un truc plus chouette que ce bâtiment de merde, en réhabilitant de l’existant qui tombe en ruine. Si tu voyais tout ce qui tombe en ruine dans le coin, au lieu de faire des trucs où tout le monde prend sa part et qui ne serviront presque pas. Tu vois, garder le fric pour les livres par exemple, rien que ça, plein de livres, du bon mobilier. J’ai travaillé sur un autre projet dans un autre département. Il y avait des super fauteuils design partout, c’était vraiment joli, de la lumière, des délires architecturaux et des poufs pour se vautrer dedans. Je me dis : « putain, je veux les mêmes », donc, je prends un livre et je me jette dedans, pour voir... putain, faut vraiment avoir l’envie de lire chevillée au corps pour tenir plus de 10 minutes sur ses merdes toutes dures. T’avais l’impression d’être sur une bosse en béton. Le mec qui a installé ça, je te le dis : il n’aime pas lire ! Bref, encore du fric foutu en l’air.
— Et ton histoire, alors ?
— Revoilà les gus pour le caprice du jour. On est là, on a presque fini, l’architecte se paluche sur son œuvre pendant que derrière nous, il y a la petite nana de la bibliothèque avec son charriot en train de bien consciencieusement remplir les rayonnages de bouquins. Ils sont là, très contents d’eux quand il y en a un qui sort comme ça : « Et si on faisait les montants de portes en merisier ? C’est joli le merisier ! »
— Oui, il a raison, c’est joli.
— Attends, on a déjà toutes les portes en chêne massif, là, il veut des
montants en merisier. 15000€ par porte. Voilà, il parle de 15000€ la porte et
derrière lui, il y a la petite nana en Emploi d’Avenir de mes couilles à
200€/mois plus le putain de complément des Assedics. Ben là, j’ai pété un plomb
et je lui ai dit de dégager, qu’il n’avait aucune décence, ce mec, que de
parler de mettre autant de pognon dans des conneries pour se faire mousser
alors que derrière, il n’y a jamais, jamais une thune pour payer correctement
les gens. Tu sais ce qu’il me répond, ce con ? « Ah, mais ce n’est
pas de ma responsabilité ! » Et voilà ! Le type, il s’en
foutait, ils s’en foutent tous. Ils ne l’avaient même pas vue, la petite nana
qui va trimer pour que dalle dans leur joli caprice d’élus.
Alors, je l'ai envoyé chier, lui, son projet de merde et son petit système à la
con. Parce que ça me fait chier à force. Parce que ça devrait tous nous faire
chier puissamment !
Clerg? et pensionnats autochtones
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