MICHEL KOUTOUZIS : Les deux dernières années en Europe, la banque centrale a injecté, d’une manière ou d’une autre, des centaines de milliards au nom de la relance. Où sont-ils ? A-t-on observé une quelconque baisse du chômage, une relance … Lire la suite →
Lire la suiteCe que la la?cit? dit (respectueusement mais fermement) aux ci-devant grandes religions
YSENGRIMUS Les braves gens se réclamant des fameuses trois «grande religions» (il y en a bien plus que trois, au fait, ne l’oublions pas, s’il-vous-plait) devraient faire l’effort minimal louable que nous, les athées, faisons en permanence, qui est celui … Lire la suite →
Lire la suiteEstime de soi ? reb?tir
Quand la confiance en soi n’est plus au rendez-vous Pierre est un être sensible qui a longtemps été étiqueté bon à rien. Pour retrouver son estime qui lui faisait défaut et prendre sa place, il a dû se battre toute … Lire la suite →
Lire la suiteMichel Naudy se suicide?
OLIVIER BONNET : C’est la mort du prisonnier politique de France Télévision « Michel Naudy, journaliste et militant communiste, avait lancé en 1995 une éphémère émission de critique télé sur France 3 Île-de-France, Droit de regard, rappelle @rrêt sur images. Salarié par la chaîne mais … Lire la suite →
Lire la suiteLe fraudeur repenti
FERGUS : Les Français ont appris cette semaine que la fraude dans les transports en commun coûte chaque année environ 400 millions d’euros aux seules entreprises SNCF et RATP (300 millions pour l’une, 100 millions pour l’autre). Tous les … Lire la suite →
Lire la suiteLes nouveaut?s livresques de Michel Santi
« Capitalism without conscience » en anglais : http://www.peterlang.com/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseiten&seitentyp=produkt&pk=77341&cid=367 : In this striking new book it is argued that the outraged attitudes of neoliberals and many of those who work in financial institutions with regard to the size of public deficits are far from being genuine and merely mask a desire to dismantle social programs and reduce [...]
Lire la suiteBurka sociale
MONOLECTE: “De toute manière, le féminisme est un combat d’arrière-garde, puisque vous avez gagné.” Cette petite phrase, je l’entends de plus en plus souvent. Certes, parce que je suis quelque peu susceptible quant à la place des femmes dans notre … Lire la suite →
Lire la suiteN?oublions jamais: ILS ONT MENTI !
FRANCOIS MARGINEAN: Les fins détails ne sont plus d’aucune importance. Les responsables de la Commission gouvernementale sur le 9/11 ont confirmés ce que nous savions tout ce temps-là; c’est-à-dire que le gouvernement américain a menti à propos des évènements entourant … Lire la suite →
Lire la suiteNano Stories (3/5)
Le lieu avance continuellement et il faut bien le suivre pour ne pas demeurer seul sans décor ni regard pour donner une définition au temps.
Lire la suiteNano Story : Et au milieu du bar pousse une plante
Les plantes portent toutes les mêmes montures pour offrir à leur regard ce que leur opticien n’a pu leur promettre les yeux dans les yeux. Quant aux jardiniers, ils n’ont pas l’ambition de la taille patron, alors le voyeurisme remplace l’Amour dans cette relation platonique. Et lorsque la serre est comble, un soir de justice hormonale, les plantes font dans l’équité en exhibant leurs graines, un verre à la main ! Quant aux jardiniers, ils s’habituent et affectionnent presque leur rôle de composition, faire de la figuration tels des utérus artificiels. Parfaite nature, et lorsque les graines deviendront des plantes et des jardiniers, elles chercheront la bonne serre pour se mettre en scène.
Lire la suiteUn regard africain sur l?affaire Snowden: l?Am?rique du Sud face ? la France
L’affaire Snowden bouleverse les relations diplomatiques et le monde du renseignement Par Imhotep Lesage Qui n’a pas entendu parler de l’affaire Snowden ? La saga du jeune espion qui dévoile l’étendue d’un vaste réseau d’écoute du gouvernement américain. Son pays … Lire la suite →
Lire la suitePlaidoyer pour la dette
MICHEL SANTI: Dans le cadre de la mise en place de l’Union européenne, des quotas stricts en matière de dépense publique furent arrêtés tout en éloignant des États membres toute possibilité et toute tentation d’exploiter les vertus de la création … Lire la suite →
Lire la suiteLes mauvaises fr?quentations
MONOLECTE : Je viens d’un pays banal où les fenêtres ont des oreilles et des rideaux qui se soulèvent sans aucune brise. C’était un monde d’une extrême bienveillance où une foule invisible de braves gens veillaient en permanence à ce que je … Lire la suite →
Lire la suiteLes mauvaises fr?quentations
Je viens d’un pays banal où les fenêtres ont des oreilles et des rideaux qui se soulèvent sans aucune brise.
C’était un monde d’une extrême bienveillance où une foule
invisible de braves gens veillaient en permanence à ce que je ne sorte jamais
des sentiers bien balisés. Rien n’était jamais dit, mais tout se savait.
— Mais que faisais-tu à trainer avec le petit
Barabas ?
C’était ma grand-mère qui m’alpaguait au moment où je rangeais mon vélo dans l’abri du jardin. J’étais, d’une certaine façon, plus libre que les enfants d’aujourd’hui puisque je pouvais trainer avec la bande du quartier loin du regard de ma grand-mère. Mais d’un autre côté, elle avait trouvé, comme tout le monde dans le bled, d’aimables extensions à ses yeux myopes et quoi que je fasse, quoi que je dise, tout lui était rapporté dans la minute par quelque ésotérique moyen de communication qui enfonçait, de loin, la mythique barrière de la vitesse de la lumière.
Le petit Barabas, comme bien d’autres, faisait partie des mauvaises fréquentations. Non pas qu’il fut particulièrement plus turbulent, chahuteur, menteur, voleur, tricheur ou déconneur que la moyenne des gosses du quartier, mais c’est qu’il venait d’une famille à la mauvaise réputation et que ce seul fait suffisait à lui régler son compte de manière définitive.
C’est qu’ils ne vivaient pas vraiment comme tout le monde, ces gens-là. Et puis, d’ailleurs, qui savait réellement ce qu’ils trafiquaient dans leur coin ? Et la mère, pour qui elle se prenait, avec ses grands airs, à ne saluer personne les rares fois où elle descendait en ville ?
J’avais dans l’idée qu’elle avait bien dû tenter de briser la glace deux ou trois fois et qu’elle avait fini par laisser tomber, rabrouée par la morgue malveillante des commères du village, les gardiennes du temple de la moralité, celles qui faisaient ou défaisaient la réputation des uns et des autres en quelques mots expéditifs.Malheur aux différents ! Malheur aux pas
comme nous
! Ils se retrouvaient murés vivants dans une gangue de
mépris et de suspicion qui les isolaient plus surement du reste de la
communauté que s’ils avaient vécus sur la Lune.
C’était con, parce que j’ai toujours préféré la
société des marginaux, des pas pareils
, des pas fréquentables
, de
ceux devant lesquels on change de trottoir et on baisse la voix en chuchotant.
Pas juste parce qu’ils étaient des réprouvés, pas juste par esprit de
contradiction — encore que, quand même, un peu —, mais par envie d’aller vers
ce qui n’est pas connu, reconnu et balisé, ce qui n’a pas reçu l’approbation
normative des vieilles barbues à l’haleine fétide et aux idées étroites.
La bonne société des mouflets de mon âge, c’était les premiers de la classe, les gosses de notables et de commerçants, souvent de remarquables petites pestes suffisantes et cruelles que je jugeais précisément totalement infréquentables. L’entre-soi déjà moisi du mépris social. Les mauvaises fréquentations, c’étaient les immigrés, les gosses d’ouvriers et de prolos, ceux dont les parents ne frayaient pas avec les braves gens du bled, quitte à pochetronner jusqu’à pas d’heure au troquet du coin où j’allais régulièrement chercher mon grand-père. J’étais juste au milieu de ce bel ordre social, avec une assez bonne réputation, entachée par ma tendance à préférer les infréquentables. Bonne élève, plutôt mignonne et gentille, même si j’avais déjà ce que les commères appelaient paradoxalement une langue bien pendue, c’est-à-dire non pas un organe à baver interminablement sur autrui, mais une manière plutôt impertinente de poser les mauvaises questions au mauvais moment et aux mauvaises personnes.
Même ça, même ta tronche était un enjeu central
du contrôle social : pas de place pour les moches, ou alors en braves
souffre-douleur, ni pour les trop belles, forcément des putes et des Marie
couche-toi là
. Tout était tellement soigneusement pesé, calibré, référencé,
rapporté, comparé et archivé : la longueur de la jupe, ni trop haute (ça
fait pute) ni trop basse (ça fait romano), si tu souris juste assez, ni
aguicheuse, ni hautaine, l’heure à laquelle tu sors, celle à laquelle tu
rentres, à qui tu parles, où et comment... tu es juste comme un insecte dans un
labyrinthe de verre.
Je ne sais pas trop comment, mais ça a continué plus tard, après, même (et surtout) quand je suis partie à la fac, loin dans la ville. C’est ça, la magie du village : loin des yeux et près du cœur.
Un jour ma grand-mère m’appelle, en colère et affolée :
Tu dois rentrer tout de suite à la maison.
Je ne peux pas, j’ai partiels !
Arrête de mentir, je sais tout !
Arf, qu’est-ce que le téléphone arabe du bled avait bien pu trouver à lui rapporter d’au-delà des frontières lointaines de notre grande ruralité ? Que je fumais comme un pompier, que je picolais parfois comme un Polonais (et même avec, quand la soirée était bonne), que j’avais des potes qui se camaient, d’autres qui vendaient leur cul pour arrondir leurs fins de mois, que ma résidence universitaire regroupait tellement de nationalités différentes qu’on aurait pu se croire à une séance plénière de l’ONU, que je trainais dans les quartiers louches à des heures indues et qu’il m’arrivait de piquer du nez en cours après des nuits plus longues que des jours sans pain ?
Tu sais quoi ?
Que ce n’est pas vrai, que tu n’es pas à l’université. On m’a dit que le Mirail, c’est une cité HLM et que tu y vas te faire sauter par des bougnoules. On ne met pas d’université dans les banlieues, tout le monde sait ça.
Le weekend suivant, je lui ai rapporté ma carte d’étudiante, celle de la BU, les tickets RU, des brochures de la fac, des notes de cours, tout ce que j’ai pu trouver. Plus tard, je lui ai même ramené un diplôme, puis un autre d’une fac plus prestigieuse. Et encore un autre. Mais cela n’avait aucune importance. Je crois bien qu’elle est morte en n’ayant absolument jamais rien compris de ce que je suis, de ce que je pense ou de ce que je fais de ma vie. Elle m’a toujours demandé si j’allais avoir un jour un vrai boulot, un vrai métier et une vraie famille. Des choses simples et faciles à comprendre. Des choses comme tout le monde, des choses comme font les gens bien.
Les gens qu’on a envie de fréquenter, dans son monde.
Lire la suiteLa Pon?rologie politique de Andrew M. Lobaczewski
FRANÇOIS MARGINEAN Je vous invite cette semaine à porter votre regard sur ce qui pourrait se révéler être un concept des plus important pour les différentes populations du monde. Il est temps de se rendre compte que certaines des personnes … Lire la suite →
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