Les discours de François Fillon ont quelque chose de prémonitoire. Ne disait-il pas qu’il se présentait à la présidentielle pour « casser la baraque ». La démolition est en cours. Dans un autre contexte, Jacques Chirac qui si connaît dans le domaine des casseroles, disait « la maison brûle… En fait ça flambe, il aura suffi d’une allumette lancée par un vilain « Canard enchaîné » pour mettre le feu.
Vous vous souvenez de cette déclaration de guerre de François Fillon à Nicolas Sarkozy, « qui imagine le général de Gaulle mis en examen ». Un candidat qui veut devenir président, « ne devrait pas dire ça », s’il n’est pas lui-même irréprochable. Mais du côté des « Républicains » on n’attendra peut-être pas la mise en examen du vainqueur de la primaire de la droite pour passer à ce fameux plan B, qui bien sûr, d’après eux, n’existe pas.
Voilà maintenant que « Mediapart publie des chèques « secrètement » encaissés par François Fillon entre 2005 et 2007″. Dans une autre affaire révélée il a quelques jours où Fillon est soupçonné de détournement de fonds publics.
Un chèque au nom de François Fillon et un talon avec simplement « FILLON ». « Pour des montants respectifs de plus de 3.000 euros « dont aurait profité le candidat à l’époque où il siégeait au Sénat ».
« Une pratique baptisée pudiquement « la ristourne ». En réalité des « sommes non utilisées sur les 7.500 euros que perçoit mensuellement chaque sénateur pour la rémunération d’assistants. » D’après Médiapart le système aurait fonctionné de 2003 à 2014. Une « coutume » occulte sonnante et trébuchante qui n’était peut-être pas une exclusivité de l’UMP. Le silence radio et télé des élus à ce sujet est assez assourdissant. Sans doute l’effet de sidération dû au « Pénélope-Gate ».
Fillon contre-attaque avec un tract pour tenter d’éteindre l’incendie
L’idée de ce tract vengeur, c’était avant la découverte des chèques par Médiapart. Une tentative désespérée de blanchiment de son candidat à l’agonie par l’équipe de François Fillon grâce à un tract tiré à 4 millions d’exemplaires. On notera au passage le courage des militants distributeurs qui parfois se font déchirer, chiffonner ou remballer par des passants outrés par les dérives fillonesques.
Opération rachat mardi à la télévision sur TF1 ou France 2
Selon « Paris Match », François Fillon devrait tenter une opération de la dernière chance dans laquelle tout serait mis « sur la table ». Une « initiative forte » voire même une « émission-confession ». Diable ! Que nous réserve encore celui à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession. Pourrait-il passer à table et nous dire par exemple, « Oui j’ai gravement fauté et donc je renonce à me présenter à l’élection présidentielle ». Faut pas rêver ! Car malgré les sondages calamiteux, Fillon n’est pas homme à renoncer si facilement. Il faudra donc le chasser pour qu’il parte. Et dire que cette élection s’annonçait imperdable pour le parti « Les Républicains ».